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14.06.2021

La première couche dévoile le risque d’allergie

Est-ce que la composition des premières selles des nouveau-nés peut donner des indications sur le futur système immunitaire de l’enfant? Des chercheurs canadiens ont essayé de trouver réponse à cette question en analysant le méconium (les premières selles).

Les chercheurs ont analysé des échantillons de méconium d’une centaine de nourrissons pour l’étude. Les données proviennent de l’étude CHILD, une étude de cohorte de naissances qui étudie la santé maternelle, néonatale et infantile. Le méconium est composé d’une variété de matériaux absorbés par le fœtus au cours de son développement dans le ventre maternel: des cellules cutanées, des cheveux, du liquide amniotique ainsi que divers produits métaboliques comme des lipides, des acides aminés et des vitamines.

Déjà fixé avant la naissance

L’équipe de recherche a découvert un lien direct entre la variété de substances dans le méconium et le risque d’allergie de l’enfant, ou plus précisément, qu’une grande diversité du microbiome des nouveau-nés corrèle avec un faible risque de développement d’une allergie. Lorsque le méconium ne contient qu’une petite quantité de certaines substances, ceci a un impact sur le développement de certaines bactéries qui jouent un rôle essentiel dans la maturation du microbiote intestinal, qui, d’autre part, influence le développement du système immunitaire. Des allergies peuvent plus facilement se développer lorsque ces deux systèmes ne sont pas bien constitués. Le bon fonctionnement du système immunitaire est donc déjà déterminé avant la naissance.

Intervention précoce chez les enfants à risque

Sur la base des nouvelles connaissances issues de l’étude sur le méconium, les scientifiques ont élaboré un algorithme d’apprentissage pouvant prédire avec grande précision si un nourrisson développera des allergies ou non après un an à l’aide des données collectées sur le méconium, les microbes et des données cliniques. À l’avenir, l’objectif des chercheurs est de pouvoir ainsi identifier précocement les enfants à risque afin d’éviter le développement d’une maladie allergique à l’aide de diverses mesures.

Source: Petersen C. et al.: A rich meconium metabolome in human infants is associated with early-life gut microbiota composition and reduced allergic sensitization. Cell Reports Medicine, 29 April 2021

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